• Il y aurait près de 25 000 tonnes de mégots jetés tous les ans en France. Rien que dans la ville de Paris, ce sont 350 tonnes (soit 2 milliards de mégots) qui sont ramassées chaque année. Fiche Pollution (gouv).
• D'après une étude de 2017 menée par l’association Surfrider, les mégots sont les principaux déchets retrouvés dans l’environnement.
• De plus, un mégot est constitué d’environ 2 500 composants chimiques : métaux lourds, nicotine, phénols, gaz toxiques… Et même le filtre seul est nocif pour l’environnement: Planetoscope Ce dernier contiendrait des matières plastiques, comme l’acétate de cellulose, mais également des milliers de substances dangereuses pour l’environnement, comme de l’acide cyanhydrique, du naphtalène, de la nicotine, de l’ammoniac, de l’arsenic, du mercure, du plomb…
• Une fois jeté, un mégot aura tout le temps de rejeter le cocktail de substances chimiques qu’il contient dans l’environnement. Ainsi, dans le meilleur des cas, le mégot jeté se retrouvera dans le caniveau, traversera les égouts, compliquera le traitement de l’eau dans la station d’épuration et sera finalement stoppé dans sa course dans les boues d’épuration enfouies (en espérant qu’elles ne soient pas trop toxiques !). Dans le pire des cas, le mégot est jeté dans la nature, où il passera des jours paisibles à polluer, l’eau, le sol et à rendre malade l’animal qui l’ingèrera. Il pourra également poursuivre sa route le long d’un cours d’eau, jusqu’à l’océan.
• Or, un seul mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau ou 1m3 de neige. Et une fois dans la nature, il peut mettre jusqu’à 12 ans à se décomposer.
• Il faut savoir que le prix du ramassage de ces tonnes de mégots est compris dans le impôts locaux. Cela coûte donc en moyenne 38 € par an et par habitant. Mais dans certaines collectivités, comme à Marseille, les habitants paient beaucoup plus cher : l’entretien du kilomètre de voirie revient à 90 000 € par an, quand la moyenne nationale est de 13 000 €!
• Jeter un mégot dans la rue sur la voie publique est passible d’une contravention de 68 €.

Un mégot peut donc parcourir beaucoup de chemin. Alors ne les jetons plus dans la nature ou en ville, ne les enfouissons plus dans le sable des plages. En 2019, engageons-nous à ce qu’ils aillent directement dans une poubelle, ou dans un cendrier de poche. Car c’est le chemin le plus long qu’un mégot devrait avoir à faire…

• On peut simplement jeter nos déchets dans des contenants adaptés. Dans de nombreuses collectivités, des cendriers sont installés sur le mobilier urbain.
• Si je souhaite m’engager sur le terrain, je peux participer à une collecte de déchets proche de chez moi. Il est possible d’en organiser une en toute autonomie en demandant le kit de l'organisateur proposé par Surfrider, ou de participer à une action déjà organisée et publiée sur J’agis pour la nature de la Fondation Nicolas Hulot, sous la thématique “Ramasser”.
• Autre possibilité : pourquoi ne pas tenter de diminuer sa consommation de cigarettes, voir même de l'arrêter ? Le #MoisSansTabac est fait pour ça. Durant le mois de novembre, chaque année, des milliers de personnes participent à cet évènement pour se faire accompagner et arrêter ensemble de fumer. Ils étaient plus de 200 000 en 2018 ! En plus de faire des économies, arrêter de fumer est également bon pour la santé (réduction des risques liés au tabagisme, réduction du stress lié à la nicotine...). Retrouvez plus d’infos et des conseils sur le site tabac-info-service

• Pour en savoir plus sur le mégot en tant que déchet :

• Pour en savoir plus sur les collectes de déchets :